Pour ce faire, RTE, gestionnaire du réseau de transport d’électricité, a choisi d’utiliser le bilan professionnel*. Un outil aux nombreux d’atouts.
Explications avec Marie Navarro, chargée d’affaires RH et conseiller en parcours professionnel.
Pourquoi ce choix ?
D’un côté, nous avions un salarié démotivé, en quête de sens, qui se sentait montré du doigt. De l’autre, un manager démuni face à la situation entre les besoins de l’entreprise et le manque de productivité. Le dialogue entre les deux était difficile. Il nous fallait un regard externe, impartial pour dénouer le conflit et nous aider à gérer le projet professionnel du salarié dans l’entreprise. La solution du bilan professionnel paraissait répondre à ces différents objectifs.
Que s’est-il passé concrètement ?
Nous avons organisé des échanges avec les différentes parties prenantes pour fixer le fonctionnement du bilan et les règles du jeu. Je parle là de démarche bienveillante côté entreprise et d’un engagement total côté salarié. Il nous fallait aussi lui libérer du temps pour les rendez-vous avec la conseillère du Cnam et le travail à produire, gérer son absence dans l’entreprise durant les rencontres…
Son travail a consisté à cartographier ses compétences professionnelles et personnelles, ses envies (réalistes), ainsi que ses faiblesses. Pendant toute la démarche, il a été acteur, s’est questionné et a pris du recul.
A l’issue de sa réflexion, il nous a présenté le fruit de son travail en présence de la conseillère. La séance était très interactive et il s’est senti reconnu. Au final, nous avons décidé de lui confier des missions annexes choisies en fonction des besoins de l’entreprise bien sûr, mais aussi de ses aptitudes et de ses souhaits. Nous avons mis en place des actions pour qu’il développe certaines compétences.
Quelles sont les clés de réussite de la démarche ?
Pas de tabous, pas de non-dits, un regard neutre et sans jugement sont essentiels. Il faut une posture constructive de part et d’autre. Le bilan s’inscrit dans une démarche globale avec un avant et un après. Il faut continuer l’accompagnement à posteriori et tenir ses engagements. Ce n’est pas un long fleuve tranquille.
*Le bilan professionnel dure 24 heures. Il répond simultanément au besoin d’évolution des collaborateurs et au besoin d’optimisation des ressources internes de l’entreprise. Contrairement au bilan de compétences, la démarche est menée en lien avec l'employeur et le salarié. Dans ce cas présent, le bilan professionnel a été financé dans le cadre du Compte personnel de formation du salarié.
Contact : Roselyne Le Bouter, 06 29 79 30 63 | r.lebouter@cnam-paysdelaloire.fr